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![]() Le jour j, les forces navales Françaises Libres ont tenu à être présentes , leur représentation est loin d'être symbolique, les navires engagés le 6 juin 1944 contribueront largement à la réussite de l'opération Overlord. |
LA
FLOTTE FRANCAISE LE JOUR J
- 2 croiseurs de 7500 tonnes
armés principalement de 9 canons de 152, le "Montcalm", leadership
de la flotte Française commandée par l'Amiral Lemonnier
et son sistership, le "Georges Leygues".
REPARTITION DES NAVIRES Face
à Utah : les corvettes Aconit et Renoncule
Le Georges Leygues et le Montcalm accompagnent le croiseur USS Arkansas, mouillant à 3 milles nautiques des côtes Normandes, face à Port en Bessin (entre Omaha et Gold Beach). Il soutiennent très efficacement les troupes d'assaut, en neutralisant en particulier les batteries de Longues sur Mer. Ils opéreront dans ce secteur jusqu'au 10 juin 1944, avant de rejoindre l'Angleterre pour un necessaire ravaitaillement, puis repartir pour participer au débarquement de Provence. La Combattante devra neutraliser les batteries ennemies des plages à l'ouest de Courseulles sur Mer. Cette mission sera d'ailleurs accomplie avec un franc succès, au prix d'énormes risques. C'est ainsi que La Combattante s'échouera devant Courseulles avant de pouvoir se dégager malgré les tirs de barrages ennemis. Le navire regagnera le lendemain l'Angleterre, pour revenir en Normandie une semaine plus tard avec à son bord le Général de Gaulle. Les frégates, corvettes et les chasseurs de sous marin escorteront sans répit les navires de ravitaillement et de transport alliés en assurant leur flanc-garde.Les vedettes rapides MTB auront enfin pour mission de patrouiller au large des Iles Anglo Normandes, afin de couvrir le flanc ouest de l'opération "Neptune". DANS LE FEU DE L'ACTION Après avoir mouillé à partir du 3 juin, le Georges Leygues et le montcalm stationnent jusqu'au 5 au large de Plymouth. A la tombée de la nuit, les deux navires prennent la route de l'un des dix chenaux balisés conduisant aux plages Normandes. A 5 heures, les bâtiments suivent l' USS Arkansas et mouillent au large d'Omaha avec une vue sur Gold Beach. 30 minutes plus tard, les premières salves de 152 du Georges Leygues engagent la batterie de Longues dont les tirs précis encadrent l'Arkansas, alors que les pièces légères du cuirassé Français battent dans le même temps le sable d'Omaha. La batterie Allemande est - provisoirement - réduite au silence après un coup au but sur l'une des 4 pièces de 155 mm sous casemate. A 6h30, lorsque les premières vagues d'assaut débarquent dans la plus totale confusion, les deux navires Français cessent le feu. En milieu de matinée, le Georges Leygues réduit au silence plusieurs points d'appui, grâce à la précision des renseignements transmis par les officiers de liaison débarqués à terre. Dans l'après-midi, la batterie de Longues reprend ses tirs, la riposte du Georges Leygues est foudroyante. Finalement, elle tombera en fin d'après midi et ses servants se rendront aux Britanniques du 6th Green Howard (50ème D.I). |
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La Combattante est au large de Juno Beach à 6h 45 entre La Rivière et Courseulles sur Mer. Alors que les destroyers britanniques arborent l'enseigne blanche, le navire Français hisse symboliquement le drapeau à croix de Lorraine face aux côtes Normandes. Ce geste donne tout son sens et son ampleur au désir de revanche et à la foi qui anime les Français Libres de ce 6 juin 1944. Que ce soit à bord des avions des FAFL, en mer, ou sur terre avec le 1er BFMC , les combattants à croix de lorraine sont autant de lions lachés sur le vieux continent. Animés de la même audace, les hommes de la Combattante, chargée de préparer les tirs d'artillerie, s'approchent au plus près des côtes, dépassant même les chalands de débarquement !. Elle s'échoue face à Juno Beach, mais malgré une pale d'hélice sérieusement endommagé, le navire parvient à faire machine arrière. |
Dès 8 heures, il est entouré d'une gerbe de projectile tirés par un point d'appui Allemand. Plusieurs membres d'équipages sont blessés, mais grâce à une manoeuvre extraordinaire du capitaine de corvette Patou, le navire Français parvient encore à se dégager. La pièce d'artillerie, abritée dans une maison est réduite au silence. La Combattante tiendra sa position jusqu'en fin d'après-midi avant de regagner l'Angleterre. Elle sera de retour le 13 juin 1944, pour y conduire le Général de Gaulle. |
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historia magazine n°
69, 1er trimestre 1969.
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